De retour avec l’exploration d’un fort qui n’en est pas un.
A l’époque de la seconde guerre mondiale, une épidémie de Lèpre a touché cette île parfois appelée île du printemps éternel Dans un premier temps, les corps étaient jetés à la mer, puis un crématorium fut construit au nord de l’île jusqu’à ce que les autorités décident de construire un village pour lépreux sur la côté sauvage de l’est.
Ce village comporterait des bungalows pour loger les malades, un hôpital, un crématorium, une église, et une maison pour accueillir les familles. Le chantier bien entamé la médecine de son côté vint à bout de l’épidémie laissant ce village sans avenir et stoppant sa construction.
Les années passent, et l’armée obtient l’autorisation de s’entraîner sur le village qui se transforme alors en camp militaire jusqu’en 2002 où un particulier rachètera l’ensemble.
Nous arrivons par un chemin qui surplombe légèrement le camp, les bungalows sont construits le long de deux rues, en épis, le tout surplombé par l’hôpital en forme de U.
Le vent a dévoré les murs, et le peu de finition apportée aux batiments a été volée ou détruite. Ce sont donc des murs vides et rongés par le vent marin qui s’offrent à nous.
Nous sortons de l’hôpital, pour aller visiter le bâtiment voisin, il s’agit du crématorium, qui a depuis servi comme base militaire, donc pas de four (qu’il n’y a sans doute jamais eu) içi. Juste des murs vides.
Juste en face, un bâtiment qui devait être le poste de garde, situé près du seul accès routier restant, les autres ayant été dynamités.
Après un tour dans un, puis deux bungalows qui se ressemblent et n’offrent rien à photographier, nous allons vers l’église. Comme tout le reste, elle n’est pas fini, et est totalement vide. C’est d’ailleurs assez déroutant de visiter une église en parpaing !
La chaleur n’aidant pas, nous finissons notre visite par cette drôle d’église, laissant le vent achevé de faire disparaître ces bâtiments grain de poussière par grain de poussière.
Tes photos iraient bien en couverture du livre, l’île des oubliés, de Victoria Hislop 🙂
Merci du compliment 🙂