Un article retraçant mes visites et l’histoire de ce lieu bien connu…
Commençons par mes premières photos des lieux, courant de l’année 2011.
A l’époque, je début la photo et l’urbex. Tel un enfant je découvre ce domaine gigantesque dans un état très propre. J’y passerai plusieurs heures pour tout découvrir.
S’en suivront ensuite des dizaines de visites. En toutes saisons ! Même dans la neige !
Un peu d’histoire…
D’abord Orphelinat.
Vénérable maison, du style 1900 des villes de cure, que cette haute bâtisse édifiée en 1906 par la première association mutualiste de France, « L’avenir du Proléteriat » créée par un inspecteur des Postes, Ferdinand Boire, afin d’assurer une petite retraite à ses sociétaire. D’abord orphelinat destiné aux enfants de ceux-ci, ce bâtiment fut abandonné pendant la seconde guerre mondiale.
Le domaine servira de camp d’internement pour les communistes en 1941, du 17 janvier au 1 erjuillet.
Ensuite, maison de repos.
Rouvrant de 1945 à 1947 pour y accueillir les futurs professeurs d’éducation physique. Lorsque le Centre Hospitalier Universitaire (C.H.U) de Tours, décida en 1952, d’en faire un hospice, les ronces avaient déjà envahi le rez-de-chaussée !
Début des années 90, 35 ans ont passé, et il est a nouveaux question de fermeture: Sursis ou simple alerte sans lendemain, il s’agit là d’une affaire épineuse. Toujours propriété de la Société Civile Immobilière « L’avenir du Proléteriat », le bâtiment est loué à tous petit prix: 50 000 francs au Centre Hospitalier Régional (C.H.R) de Tours, qui lui reproche d’être un gouffre financier, notamment en matière de chauffage. Son éloignement de Tours n’arrange rien à l’affaire, pour le transport du linge surtout. Gare aux semaines verglacées! Et puis les lieux ne sont pas vraiment fonctionnels: Des toilettes aux fonds des couloirs, trois lits par chambre, ce n’est pas l’idéale pour des grands vieillards.
Quant à la sécurité, elle ne serait pas totalement assurée, même si la commission de contrôle n’a pas juger bon de tirer la sonnette d’alarme. Autant de raisons menaçantes de disparition, pour cette Haute-Barde historiquement accordée à la contrée. Des raisons qui se conjuguent aux engagements du plan gérontologique d’Indre et Loire, visant à créer des maisons de retraite médicalisées à Vernou, St Christophe sur le Nais et Semblançay. Trois établissements qui pourraient recevoir le personnel et les pensionnaires de la Haute-Barde défunte. En théorie du moins, car il semblerait que celles déjà en service, à l’Ile Bouchard et la Celle-Guénand, ne soient pas en mesure de recevoir les vieillards les plus dépendant. La médicalisation n’y serait pas suffisante. Hors, il faut savoir que 220 Pensionnaires, pas moins de 195 sont dépendants, 75 seulement réussissant à descendre au réfectoire. Le 4eme Age en fait, celui des grabataires.
Il y aurait pourtant de la place, pour une Haute-Barde soulagée d’une partie de ses malades et de son personnel, et pour de nouveaux établissements, mais il est question de denier dans cette affaire, car la D.D.A.S.S, l’organisme tutélaire, compte non seulement redéployer les lits dans ses nouvelles maisons, mais aussi récupérer les 82 Postes. Et si les bâtiments sont à la charge du département, c’est l’état qui crée les postes et les payes… Il serait moins cher d’humaniser la Haute-Barde, et d’assurer sa rénovation que de construire une nouvelle maison, assure le Maire de Beaumont-La-Ronce, très combatif sur ce dossier. sans oser le dire à titre officiel, de peur que les oreilles lui chauffent, Nicole Bonneau, la directrice salariée de l’établissement incriminée, partage les mêmes vues, avançant même des chiffres précis.
Des jours incertains.
La rénovation pour 120 Lits conterait 16 Millions de Francs, alors qu’une nouvelle maison de 80 Lits exigerait une dépense de 20 Millions de Francs. L’ancestrale demeure pourrait donc s’offrir un sérieux lifting, évitant ainsi à ce pays de Gâtine d’être bouleversé par sa fermeture, avec laquelle s’effondrerait un pan de la vie locale. Il faudra en tous cas attendre les lendemain de la tourmente électorale du printemps, voire d’avantage, pour qu’une solution se dessine. Rappelons que la Haute-Barde est une maison de style d’une surface de 3 800 Mètres carrés sur trois niveaux, avec de nombreuses dépendance. La Haute-Barde est devenue une maison de retraite pour dames en 1952, on compte toutefois une douzaine d’hommes, semi-Employés au sein de l’établissement, parmi les quelques 220 pensionnaires. ceux-ci bénéficient d’un remarquable environnement, l’étang voisin étant particulièrement agréable à longer.
La maison de retraite fermera définitivement ses portes en 1992, et restera inoccupée par la suite. Plusieurs projets verront le jour sans jamais aboutir. Fin 2021, un promoteur met en vente des appartements de haut standing, avec projections 3D engageantes … Espérons que le projet voit le jour.